Le blog d’Isabelle
Le blog d’Isabelle
Tout d'abord pour découvrir l'emplacement exceptionnel de ce musée récemment ouvert, à l'embouchure du vieux port de Marseille, et intégrant le fort Saint-Jean, qui abrite donc maintenant certaines expositions du MUCEM. Les 2 parties du musée, le bloc de dentelle contemporain et le fort St-Jean sont reliés par une passerelle suspendue au-dessus de la mer... Un sentiment incroyable, un lien fort entre le passé et notre époque contemporaine !
mercredi 13 juillet 2016
Passage au MUCEM, le musée d'art contemporain de Marseille, pour deux expositions majeures : Picasso et Genêt.
13 juillet 2016
Et ensuite pour y voir une exposition incontournable (encore une certes !) sur Picasso...
Et enfin pour l'exposition consacrée à l'écrivain Jean Genêt, donc je suis fan !
Ses sources, essentiellement espagnoles et mises en évidence par cette exposition, rappellent la présence des souvenirs dans l’inspiration de l’artiste. Sont ainsi illustrés des thèmes et des motifs mémoriels récurrents chez Picasso, fasciné en particulier par l’univers de la parure, de la musique, du cirque, de la tauromachie et du jouet, par exemple.
L’exposition est ensuite construite autour de rencontres faites par Picasso avec des personnalités ayant affirmé un savoir-faire artisanal qui pouvait nourrir sa propre expérience et ses propres recherches. Elles sont traduites par des incursions de l’artiste dans le travail du bois, de la céramique, de l’orfèvrerie, de la linogravure, du textile et de la tôle découpée.
Encore une occasion de découvrir l'incroyable diversité des oeuvres de Pablo Picasso et sa soif de découverte de la matière.
Disparu il y a trente ans, Jean Genet, était probablement le plus rebelle des écrivains du XXème siècle. A ce poète de la liberté, qui commença son œuvre en prison et l'acheva sur les rives du Jourdain, le Mucem rend hommage par une exposition qui s'enracine dans la Méditerranée qu'il aimait plus que tout autre : point de fuite de l'Europe et ouverture sur l'Afrique et le Moyen-Orient.
C’est l’histoire d’un homme qui, dès l’âge de treize ans, brûle de quitter l’Europe et la France. Il veut partir pour l’Egypte, l’Orient, l’Algérie, l’Afrique. « Mon enfance, dit-il, a rêvé de palmiers ». Mais il rêve trop fort, fugue, fraude, s’évade, s’engage dans l’armée et déserte, vole enfin. On l’arrête, on le ramène à Paris, on le place en maison de correction, puis en prison.
C’est un délinquant, un homme sans attache, sans père ni mère, sans domicile ni patrie, sans feu ni lieu, mais il possède une arme : la langue française.
Dans sa cellule de la Santé ou de Fresnes, avec un certificat d’études et un livre de grammaire pour tout bagage, il commence à écrire ses premiers poèmes, ses premiers romans.
Avec son enfance abandonnée, sa solitude, ses prisons, ses souvenirs d’errances misérables à travers l’Espagne et l’Europe en quête d’ailleurs, avec le désastre de sa vie, il compose l’une des œuvres littéraires les plus flambantes de la littérature française, retrouvant dans la poésie une patrie hors territoire : « la France, écrit-il dans Journal du voleur, est une émotion qui se poursuit d’artiste en artiste ».